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Vintage Silver & Co

A propos du Collodion

Un peu d'histoire

Le collodion humide est un procédé photographique attribué à l'Anglais Frederick Scott Archer en 1851. En fait, le procédé était déjà connu dès le 1er juin 1850, date de la première publication du Traité pratique de photographie sur papier et sur verre par le Français Gustave Le Gray. Celui-ci fut le premier à remplacer l'albumine par le collodion pour fixer l'émulsion sur le verre, mais pour des raisons évidentes de commodité techniques (le papier ciré sec de Le Gray ne pesait pas et pouvait se conserver de six à huit jours avant développement), il négligea son invention et concentra ses recherches sur l'amélioration des négatifs papier, moins sensibles mais qui donnaient un rendu plus artistique.

Bien que la polémique sur la paternité de la découverte ait fait rage à l'époque, ni l'un ni l'autre ne souhaitèrent déposer de brevets pour cette invention majeure et ils finirent tous deux dans la misère.

Le procédé au collodion a été le procédé négatif dominant jusqu'à l'apparition et la commercialisation des négatifs au gélatino-bromure d'argent en 1880.

Ce procédé a connu une grande popularité jusqu'aux années 1870 - 1880 environ car il permettait d'obtenir des clichés d'une grande finesse et de rendre une gamme de gris particulièrement étendue.

Il présentait toutefois un inconvénient majeur : le négatif devait être préparé, exposé, puis développé en un temps très court, car, une fois sec, il devenait insensible et, si la prise de vue avait déjà été faite, impossible à développer. Selon les conditions de température et d'humidité ambiantes, l'opération ne devait pas dépasser de 15 à 30 minutes au total.

C'est ce procédé qu'a utilisé le photographe Eadweard Muybridge pour produire ses photographies du galop des chevaux et autres chronophotographies. Cette technique a aussi été utilisée par Sally Mann dans sa série photographique What Remains en 2003.


Composition et développement
Le collodion est un nitrate de cellulose dissous dans un mélange d'alcool et d'éther que l'on étend sur une plaque de verre. Quand ce mélange sirupeux commence à se figer sur le verre, on plonge la plaque dans un bain de nitrate d'argent pour la sensibiliser, les sels contenus dans la pellicule sont ainsi transformés en halogénure d'argent sensible à la lumière. On égoutte alors la plaque, la transfère dans un châssis étanche à la lumière. Toutes ces opérations se font en chambre noire. On peut alors faire une prise de vue avec la chambre photographique. La plaque doit ensuite être immédiatement développée en chambre éclairée en lumière rouge clair (le nitrate d'argent étant insensible à la lumière rouge) avec de l'acide gallique ou du sulfate de fer puis fixée au thiosulfate de sodium ou au cyanure de potassium.

Ce procédé a été utilisé en photogravure jusqu'aux années 1950 et plus.

Ambrotype ou Ferrotype?

L’ambrotype est un procédé photographique dont le nom fut inventé par le daguerréotypiste Marcus Aurelius Root (1808-1888). Cette technique est popularisée et améliorée à Boston par James Ambrose Cutting et son associé Isaac Rehn qui déposent un brevet en 1854. Selon certaines sources, l'invention du procédé reviendrait à Cutting, seul, Root lui ayant suggéré, par l'intermédiaire de Isaac Rehn, le nom d'ambrotype et son étymologie grecque faisant le lien avec son second prénom « Ambrose ». L’ambrotype a concurrencé le daguerréotype en raison de la rapidité d'obtention des images (2 à 4 secondes) et de son prix de revient peu coûteux.

Le ferrotype, aussi appelé melainotype, est une technique photographique mise au point en 1852 par Adolphe-Alexandre Martin et qui supplanta peu à peu l'ambrotype à cause du faible coût des matériaux utilisés et de la rapidité du procédé.

Chambre & Chambre

La mise en oeuvre de cette technologie nécessite l'utilisation de matériels adéquats (la chambre photographique) et de lieux dédiés (studio et chambre noire pour le développement). Rien de bien compliqué somme toute mais une rigueur photographique est essentielle pour se protéger des produits dangereux, appliquer les bons réglages, les bonnes durées de pause et de bains, pour voir l'image apparaître comme par enchantement. 

Que ce soit une vieille chambre dégottée dans un souk de Riyadh équipée d'un objectif Industar 51 russe provenant d'un appareil de photographie aérienne, ou bien la chambre Photo Hall de Grand Père, l'essentiel est d'avoir un noir étanche, un porte plaque, un bouchon et un bon dépoli pour faire le point.

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